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Le signet des enfants est un site pour les parents, les enseignants, les bibliothécaires et tous les amoureux de la littérature jeunesse. Vous trouverez ici des petites critiques de livres pour enfants de 0 à 12 ans, des entrevues et une foule d'informations susceptibles de vous faire connaître et aimer les livres pour enfants.

samedi 30 octobre 2010

Illustrateur en vedette: Mireille Levert



C'est avec un grand plaisir que nous vous présentons aujourd'hui une entrevue avec la talentueuse illustratrice Mireille Levert, qui depuis plusieurs années, est également auteure. 

Le signet des enfants: Comment avez-vous commencé à illustrer des livres?  Avez-vous eu la piqûre jeune?

Mireille Levert: Ma première vraie passion a été pour les livres. Je me souviens encore très bien du plaisir que j’éprouvais petite assise par terre entre les rayons de livres à la bibliothèque municipale de ma ville natale à lire et regarder les images: une vraie délectation. Ma deuxième extase a été sans aucun doute pour la peinture. Lorsque j’étais enfant le Musée des Beaux-Arts de Montréal était gratuit. Mes parents nous y amenaient moi et mes deux soeurs. Je me vois encore planter debout devant un immense tableau et ressentant une grande émotion d’admiration et de joie. Ce n’est que beaucoup plus tard en travaillant dans une librairie de livres pour enfants sur la rue St-Denis, « La courte échelle»,  que j’ai découvert enfin le métier d’illustrateur pouvant allier mes deux passions.

Le signet des enfants: Quels sont vos sources d'inspiration?

Mireille Levert: Depuis une quinzaine d’années je suis auteure et illustratrice d’album alors les idées peuvent autant naître de l’image, d’un petit dessin que des mots. Ainsi pour Capucine et Lupin pour toujours j’étais habitée par deux étranges personnages un chien-abeille et une fée-arrosoir. Je les ai dessinés sur un bout de papier puis j’ai écrit quelques mots et j’ai refait quelques petits dessins et ainsi de suite. Lentement dans ce jeu de va et viens entre l’image et le texte le livre s’est construit. Parfois une personne déclenche l’étincelle. Pour Émile Pantalon j’ai rencontré un homme très sympathique mais démesurément grand. J’étais étonnée, fascinée. J’ai écrit la première version  très rapidement, je n’ai pas eu le temps de faire d’ébauches d’illustrations, j’ai esquissé par après. Je suis particulièrement fière de cette histoire qui traite d’intolérance de façon poétique et rigolote. Je vous laisse découvrir comment j’ai solutionné mon problème pour les illustrations. Comment mettre en scène un enfant géant avec un format de livre carré.

Le signet des enfants: Quels sont vos personnages préférés, parmi ceux que vous avez inventés?

Mireille Levert: J’ai un faible pour Rose dans Les nuits de Rose, le premier album que j’ai entièrement écrit et illustré (auparavant je ne faisais qu’illustrer) parce que j’adore la raconter et que si les enfants gigotent un petit peu pas mal, beaucoup, la magie opère toujours. C’est mon classique en quelque sorte. J’aime beaucoup aussi Émile Pantalon, dans les deux cas c’est la dimension émotive qui je crois captive.

Le signet des enfants: Où dessinez-vous?

Mireille Levert: Dans mon atelier pour la belle lumière et la tranquillité. J’aime et j’ai besoin de silence. Le silence me nourrit et rend tout possible. Mon imagination se met aussitôt à  gambader bienheureux, à faire des galipettes avec les mots et les images.

Le signet des enfants: Quels conseils donneriez-vous à une personne qui voudrait être illustrateur?

Mireille Levert:

1) Suivre quelques cours en illustration soit au Cegep ou à l’Université pour bien comprendre la communication en images.

2) S’inscrire à « Illustration Québec » (anciennement Association des illustrateurs et illustratrices du Québec) et participer aux activités.

3) D’abord travailler beaucoup les idées, les concepts. Développer ensuite une bonne technique et un style.

4) Surtout être très persévérant et ne pas se décourager devant les refus. Si vous avez toujours pensé qu’être têtu est un défaut et bien profitez-en ici c’est une qualité.

Le signet des enfants: Avez-vous des projets en cours présentement?

Mireille Levert: J’ai beaucoup de petits plats qui mijotent en même temps parce que je suis vraiment pleine d’idées. Il y en a un qui me tient à coeur à propos de qu’est-ce que les enfants rêvent de devenir plus tard quand ils seront grands. Je me sens vraiment concernée par le problème de l’estime de soi chez les enfants et la vision qu’ils ont de leurs places dans la société. J’ai aussi recommencé à faire de la peinture et curieusement les tableaux me parlent, me font écrire.



jeudi 28 octobre 2010

Lieux hantés 4, Histoires véridiques d'ici

Lieux hantés 4, Histoires véridiques d’ici
Auteurs : Michael Norman et Beth Scott
Éditions Scholastic
64 pages
9 à 12 ans
8.99$

Les livres de la série Lieux hantés décrivent des histoires véridiques ayant été vécues au Canada. Ce n’est pas d’hier que certaines personnes font face à des épreuves surnaturelles : fantômes, maisons hantées, événements inexplicables, etc. Lieux hantés 4 propose à ses lecteurs des histoires toutes aussi épeurantes les unes que les autres, à vous en dresser les cheveux sur la tête !

Ce recueil de textes donnera des frissons aux jeunes amateurs d’histoires d’épouvantes. La plupart des histoires ont lieu entre 1850 et 1980, ce qui permet au lecteur de plonger dans le passé afin d’y découvrir les différentes mœurs. À l’approche de l’Halloween, Lieux hantés 4 est idéal pour les soirées d’automne fraîches, où la noirceur et le mystère sont à nos portes. Bien que le livre soit coté 9 à 12 ans, les parents devraient être vigilants : certaines histoires pourraient facilement rendre les nuits plus courtes aux enfants ayant l’imagination fertile !

mardi 26 octobre 2010

Le Maître des Zions (Capitaine Static 4)

Titre: Le Maître des Zions (Capitaine Static 4)
Auteur: Alain M. Bergeron
Illustrateur: Sampar
Québec Amérique
7 ans et plus
72 pages
12.95$


Le Capitaine Static, alias Charles Simard, est de retour pour une quatrième aventure! 

Charles est un enfant comme les autres, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il est doté d'un pouvoir inusité: quand il enfile les pantoufles de sa mémé, il est capable d'emmagasiner l'électricité statique et la décharger lorsque c'est nécessaire. Les méchants garnements de l'école prennent leurs jambes à leur cou pour échapper aux désagréables Tic! Tic! Tic du fameux Capitaine Static!

À l'Expo-Sciences, le Capitaine Static est accusé de tricherie par Van de Graaf, le petit génie de l'école alors que son invention se détracte. Dans les jours qui suivent, de Graaf fera tout en son pouvoir pour se venger du Capitaine Static et l'humilier aux yeux de tous. L'héroïque Capitaine Static perdra-t-il ses super pouvoirs?

Les livres du Capitaine Static sont un heureux mélange de roman et de bande-dessinée.  Les jeunes lecteurs, qui n'osent pas encore lire des romans, sont habituellement charmés par ce genre de livres.  Les illustrations aux couleurs vives sont amusantes et dynamiques. J'ai le sentiment que les garçons doivent se sentir encore plus interpellés que les filles par ce genre de livre, compte tenu du héros masculin et de la bande-dessinée.

dimanche 24 octobre 2010

Grognon ou glouton?

Titre: Grognon ou glouton?
Auteure: Andrée Poulin
Illustrateur: Alain Matte
Éditions du Renouveau Pédagogique
16 pages
5.95$
3 à 7 ans


Lundi, pour sa collation, Simon demande un suçon à Léon, son gardien.  Mais au lieu de la friandise, Léon présente un fruit au petit garçon.  Simon fait le bougon jusqu'à ce que son gardien bricole un petit bonhomme avec la pelure.  Astucieux!  Qu'inventera Léon les jours suivants pour que Simon mange sa collation?

Ce petit album rimé, qui mise sur les répétitions, déborde de créativité, ce qui plaira beaucoup aux enfants.  Les illustrations d'Alain Matte, aux traits tout en douceur, charment le regard et accompagnent à merveille le récit.

La collection «Rat de bibliothèque» convient tout à fait aux lecteurs débutants.  D'ailleurs, ces livres sont souvent utilisés dans les écoles en première et en deuxième année.  En quatrième de couverture, on indique l'âge auquel un enfant devrait être capable de lire seul le livre (6 ans pour Grognon ou glouton?), cependant, je dois vous dire que ces petits livres constituent d'excellentes histoires à lire aux tout-petits (2 à 5 ans) avant le dodo.  Les concepts et les thèmes abordés sont toujours simples et amusants.  Et comme ces livres sont courts (16 pages), on peut se permettre de lire deux histoires... ou, si vous avez des enfants comme les miens, de relire la même histoire deux fois!

samedi 23 octobre 2010

Coup de coeur de parent: Annabel et la bête


Annabel et la bête
Texte: Dominique Demers
Illustration: Stéphane Poulin
Dominique et Compagnie
10,95 $


Qui a dit que les lectures d'Halloween devaient parler de sorcières ou de fantômes? Le succès de l'Halloween repose sur l'ambiance... sombre, mystérieuse, un peu inquiétante. C'est exactement ce que propose ce livre que mon garçon a redemandé plusieurs soirs d'affilée.

Ce n'est pourtant pas un texte facile, puisque l'auteure, Dominique Demers, ne fait pas le travail pour ses lecteurs. Elle ose les grands mots, les idées complexes, les sentiments mêlés... Pour les plus jeunes, il faudra donc une lecture assez explicative, du moins la première fois. Pour ma part, je trouve ça sain pour l'apprentissage!

C'est avant tout une histoire d'amour entre Annabel et un homme mystérieux, surnommé la bête. Cet inconnu se cache derrière un masque pour cacher d'horribles cicatrices qu'il porte au visage. Annabel est pourtant éprise de lui. Peu à peu, il lui ouvre son cœur et lui révèle des secrets. Mais un malentendu survient. La bête interdit à Annabel de revenir le voir et se laisse mourir de chagrin. Mais un jour de tempête...

Comment l'histoire finit-elle? Bien, en fait, mais je n'en dirai pas plus!

Mmmm.... Seulement deux choses encore:

Un: L'un des secrets de la bête, c'est sa bibliothèque. Quoi de mieux pour de fervents lecteurs comme vous et vos enfants?
Deux: Les illustrations de Stéphane Poulin contribuent grandement à l'intérêt du livre. Ce sont de véritables tableaux, sombres mais évocateurs... On ne se lasse pas de les regarder!

vendredi 22 octobre 2010

Clavardage.com

Clavardage.comAuteure : Carole Moore
Éditions Trampoline
170 pages
À partir de 14 ans
11.95$


Marie-Claude n’a pas eu la vie facile jusqu’à présent. Mal-aimée de ses parents, elle se voit balloter de maisons d’accueils en maison d’accueils. À 17 ans, elle en sait déjà beaucoup plus sur l’existence que bien des jeunes du même âge. Ce qui l’amène à croire que la vie n’est pas simple. Jusqu’au jour où sa seule et meilleure amie Sylvie lui montre les joies du clavardage. Marie-Claude est complètement hypnotisée par ce nouvel environnement : elle peut enfin s’afficher et être elle-même. Elle y fera de belles découvertes, comme celles de François, un garçon de qui elle tombe follement amoureuse.
Ce récit rempli de bouleversements touchera plusieurs adolescents et adultes. Les émotions des personnages sont vraies; on ressent le mal de vivre de Marie-Claude à chacune des pages. Les jeunes se reconnaîtront dans ce livre où l’amitié et l’amour priment. L’histoire est également intéressante pour les parents, qui pourront découvrir comment se sent leur jeune adolescent devant un écran d’ordinateur, à clavarder. Par moments, j’ai eu un doute sur l’effet du livre sur les lecteurs. Le récit me paraissait encourager le clavardage avec un inconnu et à le rencontrer, coûte que coûte. Heureusement, à la fin du roman, deux pages sont dédiées à la rectification du message véhiculé, qui pourrait porter à confusion. Madame Moore met en garde les ados et leur transmet même des ressources en cas de danger. Une belle sensibilisation, de la part de l’auteure!

jeudi 21 octobre 2010

Coup de coeur de parent: Bouh!

Titre: Bouh!
Auteur: Robert Munsch
Illustrations: Michael Martchenko
Éditions Scholastic
3 à 8 ans (suggéré par l'éditeur, mais je ne le lirais pas à des enfants de moins de 5 ans et je l'ai déjà lu à des enfants de 9-10 ans qui l'ont apprécié)
8,99$
Comme l'Halloween approche à grands pas, j'ai commencé à fouiller dans les livres de cette thématique à la maison. C'est là que j'ai retrouvé Bouh! de Robert Munsch. Vous voulez acheter un livre en cadeau à n'importe quel enfant âgé entre 5 et 8 ans tout en étant CERTAIN de frapper directement dans le mille? Achetez un livre de Robert Munsch! À ce jour, je n'ai pas rencontré un enfant qui détestait cet auteur!

Maintenant, voyons plus spécifiquement Bouh! Luca décide d'avoir le déguisement le plus terrifiant qui soit, tellement terrifiant que toutes les personnes des maisons où il sonne, s'évanouissent et lui laissent tous leurs bonbons.
Les grandes forces de Robert Munsch sont: l'utilisation d'onomatopées, l'humour, la structure répétitive de son histoire qui fait en sorte que les mêmes phrases sont répétées (ce qui fait qu'on peut impliquer l'enfant dans la lecture en lui laissant dire ses phrases qu'il vient à connaître).

Les livres de Robert Munsch sont toujours un 10$ (si on comprend les taxes!) bien investi!

mercredi 20 octobre 2010

J'aime l'école!

J’aime l’école!
Auteur : Hans Wilhelm
Éditions Sholastic
3 à 6 ans
7,99$

Un petit chien qui se gambade dans la rue découvre des enfants dans une cour de récréation. Voyant qu’ils ont l’air de bien s’amuser, l’animal décide d’entrer dans l’école. D’abord surpris par la grandeur de l’endroit, le chien est terrifié. Non seulement il ne sait plus comment faire demi-tour, mais une drôle de cloche sonne et lui résonne dans les tympans ! En quelques secondes, des tonnes de petites jambes se faufilent dans les corridors, évitant de justesse l’animal, qui s’empresse d’aller se cacher. Puis, en voyant tous ses élèves rigoler, il réalise que l’école est amusante et qu’il ne faut pas en avoir peur. Le chien se joint donc aux enfants d’une classe, pour écouter une belle histoire. Tout le monde est content de faire la connaissance de l’animal, y compris madame la maîtresse. Il n’y avait pas de quoi être apeuré ! L’école est un bon endroit pour se faire pleins d’amis : de quoi nous donner envie d’y retourner tous les jours !

Cette histoire est parfaite pour rassurer les petits qui craignent l’entrée à la maternelle. Ils se reconnaîtront dans le personnage et découvriront les joies de fréquenter l’école des grands. Une belle façon d’aborder les craintes et de discuter avec son enfant. Les illustrations ne priment pas dans le livre. Par contre, le chien est mis en premier plan : ces expressions ressortent beaucoup, ce qui séduira les jeunes dès les premières pages.

lundi 18 octobre 2010

Amé, Le bonbon de Naoki


Amé Le bonbon de Naoki
Auteure : Sylvie Massicotte
Illustrations : Christine Battuz
Les éditions de la courte échelle
48 pages
6 ans et plus
8,95$

Amé, un petit garçon originaire d’Afrique, fait la rencontre d’un nouvel ami à l’école : Naoki. Curieusement, chaque fois que quelqu’un prononce le nom d’Amé, Naoki le répète en riant. Tout porte à croire que le nouveau se moque du prénom. Avec l’aide de leur enseignant, les deux enfants découvrent leur pays d’origine, sur la mappemonde. Un matin où il doit montrer l’emplacement de l’Afrique, Amé fait une belle découverte : en retournant à son pupitre, un bonbon l’attend sur son cahier d’exercices. Noaki explique au garçon la définition de son nom en Japonais : Amé signifie bonbon ! Le nouveau ne se moquait donc pas de lui ! Les deux amis échangent un sourire complice et rigolent de bon cœur : une amitié est née !

Une histoire charmante et instructive. Dans ce livre, l’enfant est amené à élargir ces horizons. Il découvrira certains aspects de la culture africaine et japonaise. Sans toutefois tomber dans un univers trop sérieux, l’auteur apprend de nouveaux mots aux jeunes…et aux grands ! De plus, la collection dans laquelle se trouvent les livres Amé offre des animations de découvertes intéressantes, pour prolonger l’apprentissage de la lecture. Sur le site internet de la maison d’édition, il est possible de télécharger ces activités.


samedi 16 octobre 2010

La grande bataille

La grande bataille
Auteure: Katia Canciani
Illustratrice: Julie Deschênes
Éditions Bayard Canada, collection «Cheval masqué»
32 pages
6 à 8 ans
7.95



Sophie a l'oreille gauche bien spéciale: elle est en forme de coeur!  Avec cette oreille bien particulière, elle est devenue la spécialiste de la résolution des conflits, si bien qu'on la surnomme même «Madame Bataille».

Lorsque Sophie entend Pierre accuser Ludovic d'avoir volé son sac de chips, son oreille gauche frémit.  Même si Ludovic réplique qu'il n'a rien à voir avec le vol, Pierre menace de faire une grande bataille. C'est alors que Sophie se rend compte que son oreille est couverte de boutons.  Aïe, aïe, aïe! Sophie doit vite trouver une solution pour éviter que la situation s'envenime.

Toute simple, cette histoire possède un petit zeste de je-ne-sais-quoi qui la rend tout à fait sympathique.  Peut-être est-ce cette oreille en forme de coeur ou les chips au poivre et aux artichauts (dommage qu'on ne retrouve pas cette saveur au supermarché!)

Note: Cette histoire pourrait facilement être lue en classe pour aborder le thème de la résolutions des conflits avec les élèves.

jeudi 14 octobre 2010

Mon oncle est un dragon

Mon oncle est un dragon (Série Gaspard)
Auteure: Susanne Julien
Illustrateur: François Thisdale
Éditions Pierre Tisseyre
7 ans et plus
9.95$

Au début de l'été, Marilou, une lectrice du Signet des enfants, m'a écrit pour me faire part d'un livre jeunesse qu'elle avait particulièrement apprécié et elle a formulé le souhaite que j'en parle ici afin de partager cette belle idée de lecture avec d'autres.  C'est donc avec un grand plaisir que je vous présente ce livre!
C'est le mariage la fée Carbistouille, la tante de Gaspard, et ce dernier a été choisi pour être son page.  C'est lui qui doit apporter les précieux anneaux au mariage... en montgolfière!  Mais le grand moment venu, toute la famille magique de Gaspar est au rendez-vous... sauf Gaspar!  Où est-il passé?

Mon oncle est un dragon est le huitième livre de la série Gaspard.  Après Mes parents sont des monstres, Grand-père est un ogre et Mes cousins sont des lutins, nous faisons ici la connaissance d'un autre membre haut en couleur de la famille de Gaspard.

Les personnages présentés dans ce livre sont fort sympathiques et portent tous des noms rigolos, ce qui amusera sûrement les enfants.  Les situations présentées sont cocasses, dynamiques et pittoresques (un mariage lunaire, un célébrant miroir, des triplés astronautes, un chien invisible) et on sent que l'auteure a dû avoir un plaisir fou à les imaginer!

Au début du roman, les jeunes pourraient peut-être être un peu mélangés par tous les personnages, mais ils se familiariseront rapidement toute la famille magique de Gaspar.  Et ils auront sûrement envie de dévorer les autres livres de la série!

mercredi 13 octobre 2010

Dévoilement des finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général 2010

Le Conseil des Arts du Canada a dévoilé aujourd'hui les noms des 70 finalistes des Prix littéraires du Gouverneur général de 2010. La moitié d'entre eux sont finalistes pour une première fois. On y retrouve des auteurs, illustrateurs et traducteurs âgés de 25 à 74 ans. En tout, 1702 livres admissibles ont été soumis pour les Prix de cette année, soit 161 livres de plus que l'an dernier.

Voici les finalistes dans la catégorie jeunesse (langue française):

Pour le texte, les finalistes sont:
  • Michel Noël pour Nishka, Les Éditions Hurtubise;
  • Patrice Robitaille, Le chenil, Les Éditions L’Interligne;
  • Yves Steinmetz, La chamane de Bois-Rouge, Éditions Pierre Tisseyre;
  • Alain Ulysse Tremblay, Le dernier été, Soulières éditeur;
  • Élise Turcotte, Rose : derrière le rideau de la folie, Les éditions de la courte échelle.
Pour les illustrations, les finalistes sont:
  • Josée Bisaillon, Le funambule, Les Éditions Les 400 coups;
  • Virginie Egger, Le journal secret de Lulu Papino – Mon premier amour, Dominique et compagnie;
  • Manon Gauthier, Triste sort ou l’hurluberlu de Morneville, Les Éditions Les 400 coups;
  • Melinda Josie, Le géranium, Marchand de feuilles;
  • Daniel Sylvestre, Rose : derrière le rideau de la folie, Les Éditions de la courte échelle.
Les noms des lauréates et des lauréats seront dévoilés le mardi 16 novembre, à 10 heures.

Bonne chance à tous!

mardi 12 octobre 2010

Auteure en vedette : Marie-Julie Gagnon


Dans le cadre de la sortie de son tout premier livre jeunesse Lily Têtue veut grandir trop vite, Marie-Julie Gagnon a eu la gentillesse de répondre à nos questions !




Le signet des enfants : Lili Têtue est votre premier livre jeunesse. Qu’est-ce qui vous a amené à faire le saut vers la littérature jeunesse ?

Marie-Julie Gagnon : J'ai eu un flash en regardant ma fille qui aura bientôt quatre ans. J'avais envie de raconter les aventures d'une petite fille vive, rigolotte et très obstinée. Il y a déjà d'excellents livres pour enfants sur le marché. Par contre, les histoires de petits «nounours», pas capable... lol J'avais le goût d'écrire une histoire que les parents prendraient aussi plaisir à lire. C'était un élan spontané, pas quelque chose que j'avais planifié. Comme j'ai envie de me remettre à écrire de la fiction après un hiatus de presque quinze ans (!), je me suis dit que c'était une bonne manière de recommencer en douceur. Mes trois autres livres sont soit des guides, soit inspirés de ma propre vie.

Le signet des enfants : Votre personnage est une petite fille avec une grande détermination. D’où vous est venu l’inspiration pour ce personnage ?

Marie-Julie Gagnon : Je n'ai pas cherché bien loin: c'est le portrait tout craché de ma fille! Je dois dire que Lily Têtue me ressemble aussi beaucoup...


Le signet des enfants : Avez-vous un rituel d’écriture ?

Marie-Julie Gagnon : Pas du tout, je suis super-bordélique, désorganisée et surtout, très indisciplinée! Mais comme je gagne ma vie avec l'écriture (je suis journaliste, chroniqueuse et blogueuse), je n'ai pas le choix de me botter le derrière! Écrire de la fiction me demande un plus grand effort parce que je n'organise pas des faits. J'ai besoin de me concentrer davantage. Pas évident pour une accro des médias sociaux très facile à distraire!


Le signet des enfants : Lisez-vous des livres pour enfants?

Marie-Julie Gagnon : J'en lis régulièrement à ma fille.


Le signet des enfants : Enfants, est-ce que vous écriviez des histoires ? Rêviez-vous de devenir auteur ?

Marie-Julie Gagnon : Oui, avant même de savoir écrire, je dessinais mes histoires. Comme je n'ai aucun talent en dessin, ce fut un grand soulagement de pouvoir les raconter avec des mots! lol Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé les livres. Écrire a toujours été une sorte de pulsion. La seule certitude que j'ai toujours eue dans ma vie, c'est que j'écrirais des livres. Par contre, je ne serai pas satisfaite tant que je n'aurai pas (enfin) publié un premier roman pour adulte. Là encore, je manque de temps et j'ai beaucoup de mal à garder le focus puisque je me laisse facilement distraire. Je suis la reine de la procrastination! J'attendais d'avoir «vécu», et là, j'ai peur d'avoir «trop vécu»!
lol


Tout le monde veut me faire écrire de la «chick litt» - je finirai probablement par en faire puisque j'ai longtemps écrit pour des magazines féminins et que j'aime aussi en consommer de temps en temps - mais j'ai envie d'aller ailleurs, du moins, pour un premier roman. Je me suis un peu perdue, «littérairement parlant», en gagnant ma vie comme journaliste. Je me retrouve tranquillement. Chose certaine, je me mets beaucoup trop de pression... Mais je vais y arriver!


Le signet des enfants : Avez-vous d’autres projets d’écritures, pour les enfants ?

Marie-Julie Gagnon : Oui, j'ai une autre série jeunesse en tête. J'ai hâte, aussi, de voir comment seront accueillis les trois premiers tomes de Lily Têtue parce que j'aimerais bien lui faire vivre des tas d'autres aventures!



Pour en apprendre plus sur l’auteur, visitez son site Internet !

dimanche 10 octobre 2010

Magalie - Lance et compte!

Lance et compte (série Magalie)
Auteur: Yvan DeMuy
Illustrateur: Claude Thivierge
Éditions Michel Quintin
64 pages
7 ans et plus
8.95$

La maman de Magalie a une nouvelle lubie: que sa fille s'adonne à un sport.  «C'est ce qu'il y a de mieux pour développer son intelligence.» argumente-t-elle en brandissant à Magalie l'article qui lui a mis cette idée en tête.  Magalie essaie de négocier avec sa mère, mais celle-ci est catégorique: elle doit se trouver un sport. 

Explorant quelques possibilités, Magalie choisit finalement de faire du hockey.  Cependant, pour faire partie de l'équipe des Titans, la petite fille doit convaincre Samuel qui crie à tous vents que le hockey n'est pas un sport de filles...

Même si l'histoire est prévisible et ne se démarque pas spécialement de la plupart des romans jeunesse, le récit fait appel à de belles valeurs (l'entraide et la détermination).  Le passage de la partie de hockey entre Magalie et son grand-père est bien amusant.

Lance et compte est la septième aventure de la série Magalie.


jeudi 7 octobre 2010

Lis avec moi!



Du 9 au 17 octobre aura lieu la 6e édition de la Semaine Lis avec moi sous le thème «Lire sans frontières». Tous les adultes (parents, bibliothécaires, enseignants et tous les autres!) sont invités à  lire avec un ou plusieurs enfants!

« Cette année, la Semaine Lis avec moi dépasse ses propres frontières en abordant non seulement le partage de la lecture, mais en portant aussi lʼidée que la lecture permet dʼabattre les frontières entre les gens, entre les cultures et entre les générations. Cʼest avec plaisir que nous avons réinventé nos activités en ce sens. », a déclaré Guy Dyotte, président par intérim de Lis avec moi.

Plusieurs activités gratuites sont disponibles sur le site http://www.lisavecmoi.com/.  De plus, en vous engageant à lire à un enfant au cours de cette semaine, vous courrez la chance de gagner un certificat-cadeau dans une librairie.

Alors, que lirez-vous à votre enfant ou à vos élèves lors de cette semaine?

mardi 5 octobre 2010

Même les monstres se font couper les cheveux

Même les monstres se font couper les cheveux
Auteur et illustrateur: Matthew McElligott
Éditions Scholastic
4 à 8 ans
10,99$


En attendant l'Halloween, voici une histoire pour mettre vos enfants en appétit! 

Les nuits de pleine lune, le fils d'un coiffeur est très occupé... En effet, si son père accueille des clients humains le jour, son fils coupe plutôt les cheveux des monstres!  Mais il ne fait pas que couper des cheveux, il polit également les cornes et emmêlent les tignasses des créatures monstrueuses qui le demandent. En une nuit, toutes sortes de monstres passent sur la chaise du coiffeur en herbe: momies, sorcières, vampires, squelettes, chacun ayant des demandes bien spéciales!  Le petit coiffeur de minuit ne chôme jamais!

Prends un risque!

Dans le cadre de la semaine des bibliothèques publiques du Québec, qui aura lieu cette année du 16 au 23 octobre, le site http://www.prendsunrisque.com/ a été lancé la semaine dernière. Ce site, qui s'adresse tout particulièrement aux jeunes de 12 à 25 ans, présente une vidéo Web interactive à laquelle les jeunes sont invités à participer, en devenant les héros d'une aventure de Patrick Senécal (qui est le porte parole de la Semaine des bibliothèques publiques).  Deux personnages, le héros et le cobaye, devront réussir cinq épreuves pour obtenir leur carte de bibliothèque. 

Passez le mot!  Et bonne lecture!

lundi 4 octobre 2010

Coup de coeur de parent (mais surtout d'enseignante!)

Titre: L'été de la moustache
Auteur: François Gravel
Illustrations: Anatoli Burcev
Collection : Les grands albums
Éditions les 400 coups
12,95$
9 à 12 anJe ne peux qualifier ce livre de coup de coeur de parent parce que je ne l'ai pas encore lu à mes enfants. C'est pourquoi je le qualifierais de coup de coeur d'enseignante!

Je dois le dire, il y a des auteurs que j'affectionne particulièrement. Je vous ai parlé de Gilles Tibo il y a quelques temps, maintenant voici François Gravel. Une des raisons pour lesquelles j'adore François Gravel: ses livres plaisent énormément aux garçons qui, en vieillissant, peuvent devenir plus difficiles à intéresser. N'allez pas croire que parce que ses livres plaisent aux garçons, ils ne plaisent pas aux filles. En classe, j'ai un projet à partir de la série de livres Klonk (Klonk, Lance et Klonk, etc.) et autant les filles que les garçons en veulent plus!

Maintenant voyons L'été de la moustache. C'est l'histoire de monsieur Vincent dont la boutique de chapeaux ne va pas très bien. Avec la mode des têtes nues, ses affaires sont à la baisse. Son ami, monsieur Antoine, fait de bonnes affaires avec sa boutique de moustaches grâce à la mode des moustaches. Elles sont tellement à la mode qu'on en dessine aux femmes, aux bébés et même aux poissons!!! Pour réconforter son triste ami, monsieur Antoine lui vend sa dernière moustache vivante parce que toutes celles qu'il a vendues précédemment, ont apporté le succès à leur propriétaire (même monsieur le maire en a une). Un jour, lors d'un grand discours de monsieur le maire, sa moustache s'envole. Qu'arrive-t-il aux autres moustaches vivantes? Comment les citoyens réagissent-ils? Et monsieur Vincent, lui? Pour le savoir, il faut le lire!

Ce livre est un magnifique conte qui suscite une bonne réflexion autour des modes et de l'apparence physique. Je l'apprécie aussi parce que c'est un album et des albums pour les grands, c'est plutôt rare! Les illustrations sont aussi superbes et nous ramène fin 19e, début 20e siècle.

samedi 2 octobre 2010

Auteur en vedette: Patrick Senécal

Voici quelques questions que j'ai pu poser à Patrick Senécal, suite à la sortie de son deuxième livre jeunesse, Madame Wenham.

Le signet des enfants: Après plusieurs romans pour adultes, pourquoi avez-vous décidé d’écrire pour les jeunes?

Patrick Senécal: C'est carrément une demande de mes enfants, surtout mon fils. Il était frustré de ne pas pouvoir lire mes romans adultes, alors il m'a demandé pourquoi je n'écrirais pas de romans pour les enfants? Je l'ai pris au mot: non seulement j'ai écrit deux romans pour enfants, mais ils mettent en scène mes propres enfants. Ca rend tout cela encore plus ludique.

Le signet des enfants: Avez-vous trouvé difficile de «doser» l’épouvante dans vos romans pour enfants, compte tenu de l’âge des lecteurs?

Patrick Senécal: Pas vraiment. A partir du moment où on se met dans l'ambiance pour enfants, l'envie de sang et de violence disparaît. L'idée, c'est d'être au service de l'histoire qu'on raconte, pas au service des effets. D'ailleurs, en mettant en scène mes enfants, ça enlève toute envie d'être très violent! Ceci dit, on peut aller assez loin dans l'épouvante, les enfants sont capables d'en prendre plus qu'on ne le croit. L'important, c'est de démontrer qu'ils ont le pouvoir de combattre leurs peurs.

Le signet des enfants: Enfant, lisiez-vous vous-mêmes des livres d’épouvante?

Patrick Senécal: Non, parce que ça n'existait pas, des romans de peur pour enfants. C'est pour cela que je n'arrivais pas à terminer un livre quand j'étais gamin, ils m'ennuyaient tous! Les premiers livres que j'ai lus au complet, ce sont des livres d'horreur pour adultes, et j'avais environ onze ans. Je crois que mes deux romans pour enfants, je les ai écrits en songeant à ce que j'aurais aimé lire à neuf-dix ans...

Le signet des enfants: Votre roman s’adresse-t-il plus particulièrement aux garçons qu’aux filles?

Patrick Senécal: Aucune idée! Je n'écris jamais en songeant à cela. Les filles lisent plus que les gars, c'est un fait démontré. Et je sais que, dans les écoles secondaires et au cégep, les profs me disent souvent que mes romans adultes donnent envie aux gars de lire. J'ose espérer que mes romans jeunesse auront le même effet sur les petits gars. En fait, les gars aiment l'action. Et dans mes romans, il y en a, donc...

Le signet des enfants: Réservez-vous d’autres romans à vos jeunes lecteurs?

Patrick Senécal: Je ne sais vraiment pas. Je n'ai pas de plan à long terme. J'écris ce que j'ai envie d'écrire. J'écrirai donc un autre roman pour enfants si j'en ai envie. On verra...

Merci à Patrick Senécal d'avoir répondu à nos questions!